L'émoi qui passe

Agnès Varda s'en  est allée après plus de 60 ans de carrière et beaucoup de films et documentaires qui ont réjoui les admirateurs de cette cinéaste au parcours atypique et marginal. Césarisée pour "Sans toit ni loi" avec Sandrine Bonnaire et pour "les plages d'Agnès", elle reçut une palme d'honneur au Festival de Cannes 2015 et un Oscar d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre en 2017. Son dernier documentaire "Visages, villages" co réalisé avec J.R. nous convie à un tour de France des campagnes où les portraits des gens rencontrés sont collés sur les murs de leur maison. Marié à Jacques Demy (les parapluies de Cherbourg, les demoiselles de Rochefort), ils ont, tous les deux, dans des registres différents, incarné la Nouvelle Vague. Plutôt qu'un exposé sur ce qu'elle a apporté au cinéma, une galerie de photos en forme d'hommage à cette grande dame du cinéma. oscarisée en 2017 dans les années soixante av

Dix ans après la mort d’une vedette de la télévision américaine, un jeune acteur se remémore la correspondance jadis entretenue avec cet homme, de même que l’impact que ces lettres ont eu sur leurs vies respectives. Le film débute sur l'annonce à la télévision de la mort de John F. Donovan, star adulée âgé de 29 ans.  La caméra fixe le visage désemparé d'un jeune garçon accompagnée par sa mère dans une salle de restaurant. Le jeune garçon, c'est Rupert (formidable Jacob Tremblay) qui entretient une correspondance avec son idole depuis 5 ans, et cela en le cachant à sa mère (Natalie Portman, très sobre). John F. Donovan a une vie compliquée, entre relations conflictuelles avec sa mère (géniale Susan Sarandon) et le milieu du cinéma hollywoodien où il ne fait pas bon de révéler son homosexualité au risque de contrarier aussi bien les fans que les scénaristes ou autres professionnels...de la profession ! Conçu sous la forme d'une interview donné par Rupert devenu ad

Sans boulot ni diplôme, Sandra, ex miss Nord-Pas-de-Calais, revient s'installer chez sa mère à Boulogne-sur-Mer après 15 ans sur la Côte d'Azur. Embauchée à la conserverie locale, elle repousse vigoureusement les avances de son chef et le tue accidentellement. Deux autres filles ont été témoins de la scène. Alors qu'elles s'apprêtent à appeler les secours, les trois ouvrières découvrent un sac plein de billets dans le casier du mort. Une fortune qu'elles décident de se partager. C'est là que leurs ennuis commencent... Après le trio féminin de la Favorite, quoi de plus rafraichissant que de passer un moment avec un autre trio féminin cette fois complétement barré et politiquement incorrect. Il faut les voir les trois poissonnières décider de découper en rondelles le séducteur gominé de la conserverie.  En tête Cécile de France, ex miss Nord Pas de Calais, façon cagolle, maquillée à la truelle, mâchant et crachant son cheming-gum débarquant de sa Côte d'

Début du XVIIIème siècle. L’Angleterre et la France sont en guerre. Toutefois, à la cour, la mode est aux courses de canards et à la dégustation d’ananas. La reine Anne, à la santé fragile et au caractère instable, occupe le trône tandis que son amie Lady Sarah gouverne le pays à sa place. Lorsqu’une nouvelle servante, Abigail Hill, arrive à la cour, Lady Sarah la prend sous son aile, pensant qu’elle pourrait être une alliée. Abigail va y voir l’opportunité de renouer avec ses racines aristocratiques. Alors que les enjeux politiques de la guerre absorbent Sarah, Abigail quant à elle parvient à gagner la confiance de la reine et devient sa nouvelle confidente. Cette amitié naissante donne à la jeune femme l’occasion de satisfaire ses ambitions, et elle ne laissera ni homme, ni femme, ni politique, ni même un lapin se mettre en travers de son chemin. L'intérêt majeur de ce film historique et "en costumes" est la confrontation des trois personnages féminins, et à ce titre,

Dans une étrange bibliothèque au cœur de la Bretagne, une jeune éditrice découvre un manuscrit extraordinaire qu'elle décide aussitôt de publier. Le roman devient un best-seller. Mais son auteur, Henri Pick, un pizzaïolo breton décédé deux ans plus tôt, n'aurait selon sa veuve jamais écrit autre chose que ses listes de courses. Persuadé qu'il s'agit d'une imposture, un célèbre critique littéraire décide de mener l'enquête, avec l'aide inattendue de la fille de l'énigmatique Henri Pick. Le souci avec les adaptations est qu'il est préférable de ne pas avoir lu le roman avant d'avoir vu le film. Plus de surprise, plus de suspense. Cela n'enlève rien aux qualités du réalisateur qui est resté très fidèle au livre de David Foenkinos. Fabrice Lucchini trouve ici un rôle qui lui va comme un gant, son duo avec Camille Cottin fonctionne très bien, même si la romance suggérée semble un peu incongrue. L'histoire est traitée un peu à la Agatha Chri

En 1943, en fonction de leur passé républicain et de leur engagement contre le  franquisme  en Espagne, allié du  Troisième Reich , ils sont alors considérés comme des prisonniers politiques, le jeune  Francisco Boix ,  photographe  de métier, est affecté au service d'identification du  camp de concentration de Mauthausen  sous le commandement de  Franz Ziereis , et bras droit de Paul Ricken, le gardien de  Mauthausen . Témoin de l’ horreur , il tente au jour le jour de cacher des  négatifs  qui prouvent  crimes  et abus commis à la campagne à la fin de la guerre. Il a également réalisé de nombreuses photographies de Mauthausen après la libération en mai 1945 et a témoigné au  procès de Nuremberg . Le mérite principal de ce film est de nous faire découvrir un épisode plutôt méconnu de l'univers concentrationnaire nazi. Malheureusement, le réalisateur propose un récit qui s'avère sacrément édulcoré par rapport à ce qui se passait réellement dans les camps tels que celui de