L'émoi qui passe

Le pitch Bruno et Malik vivent depuis 20 ans dans un monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. Au sein de leurs deux associations respectives, ils forment des jeunes issus des quartiers difficiles pour encadrer ces cas qualifiés "d'hyper complexes". Une alliance hors du commun pour des personnalités hors normes.  C'est ce qu'on appelle un bon film émouvant et juste sur un sujet pas souvent très traité au cinéma : l'autisme. Sans pathos mais avec beaucoup de bienveillance, Nakache et Tolédano nous embarque dans le quotidien de deux travailleurs sociaux et de leurs équipes qui, avec trois bouts de ficelle et donc peu de moyens financiers, arrivent à casser la coquille, non sans mal, de ces jeunes emprisonnés dans leur fragilité. Vincent Cassel trouve ici un de ses plus beau rôles accompagné de Reda Kated, excellent duo tout en finesse et empathie. 15/20

Le pitch Après s'être fait extorquer l'argent de son assurance, une veuve en colère enquête jusqu'au Panama, où deux avocats rusés dissimulent de l'argent pour les super riches. Autant le dire tout de suite, ce film est totalement raté : mauvais montage, manque de fluidité, l'ensemble est décousu à un point qu'on perd souvent le fil de l'histoire, le duo de conteurs (Oldman/Banderas) ajoutant à la confusion. Meryl Streep campe une veuve fouineuse assez réjouissante, seul intérêt de ce trop long métrage. 7/20

Le pitch Deux amis d’enfance s’embrassent pour les besoins d’un court métrage amateur. Suite à ce baiser d’apparence anodine, un doute récurrent s’installe, confrontant les deux garçons à leurs préférences, bouleversant l'équilibre de leur cercle social et, bientôt, leurs existences.  Comme souvent et presque toujours, Dolan nous parle de lui, cette fois il s'agit des amitiés qui ont traversé sa vie. C'est loin d'être son meilleur film, il reste néanmoins quelques scènes de soirées déjantées entre copains et copines où le bonne humeur du groupe est assez communicative. On participe aussi aux "chamailleries" sur fond de quête d'identité, de sexualité. Cela renvoie à notre propre jeunesse avec ses débordements, ses doutes, sa mélancolie. 14/20

Le pitch Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société.  Lion d'or à la Mostra de Venise en septembre dernier, la sortie de ce film était très attendue. D'autant que très vite, les spécialistes ont mis Joaquin Phoenix largement en tête de liste pour le prochain Oscar du meilleur acteur de l'année. S'il ne fallait retenir qu'une seule chose de ce film, ce serait bien évidemment l'immense performance de Phoenix dans le rôle de Joker. Totalement transformé et amaigri (plus de 25 kilos perdus) il porte à lui seul ce film, très loin des aventures fantastiques de super héros dont les ados et jeunes adultes se gavent à longueur d'année. Dans une ambiance anxiogène, on assiste aux sévices subit par Arthur, les humiliations qui vont le conduire très vite à la folie. Commence alors une v

Le pitch Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes. Après QUAI D'ORSAY qui abordait les arcanes du ministère des affaires étrangères sous Dominique De Vilpin, cette fois c'est la vie municipale d'une grande métropole qu'on découvre au travers de la lassitude et le desamour du maire pour la vie politique. Si le sujet est plutôt intéressant, dans le film de Nicolas Pariser, il faut surtout pour le duo et la confrontation des deux personnages principaux : le maire et sa conseillère, parachuté à un poste où elle va découvrir les luttes de pouvoir, les jalousies. Rien de transcendant, Luchini fait du Luchini, comme d'habitude si bien qu'on a du mal à croire au personnage. Seule

le pitch Pierre a 25 ans quand il rentre du Wyoming pour retrouver Claire sa fiancée et reprendre la ferme familiale. Vingt ans plus tard, l'exploitation s’est agrandie, la famille aussi. C’est le temps des jours heureux, du moins au début… Les dettes s’accumulent et Pierre s’épuise au travail. Malgré l’amour de sa femme et ses enfants, il sombre peu à peu… Construit comme une saga familiale, et d’après la propre histoire du réalisateur, le film porte un regard humain sur l’évolution du monde agricole de ces 40 dernières années. Est-ce l'actualité de la désertification rurale et des difficultés des agriculteurs qui poussent les réalisateurs à évoquer la vie paysanne ? Dans la mouvance de Petit Paysan (multi césarisé en 2018), Edouard Bergeon rend hommage à son père  dans ce film bouleversant et d'une très grande humanité. Sur plusieurs décennies, on va suivre la vie de ce couple de jeunes agriculteurs qui va très vite être confronté à la pression du rendement, à la rude