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Affichage des articles du octobre, 2021

Mourir peut attendre

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  Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s'agit de sauver un scientifique qui vient d'être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d'un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques… Autant le dire tout de suite, ce dernier opus avec Daniel Craig n'est pas le meilleur. Déjà 2h43, c'est long, très long, surtout quand l'intrigue est polluée par des scènes de parlottes sans grand intérêt. Quand on va voir un James Bond, on veut de l'action, de la bagarre, des méchants vraiment méchants, des super voitures, des endroits incroyables. Côté endroit incroyable, on est quand même un peu gâté, ne serait-ce que grâce à cette longue séquence d'ouverture filmée dans un site italien vraiment magnifique. De l'action, on en a un peu mai

Le bal des folles

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  L’histoire d’Eugénie, une jeune fille lumineuse et passionnée à la fin du 19è siècle. Eugénie a un don unique : elle entend et voit les morts. Quand sa famille découvre son secret, elle est emmenée par son père et son frère dans la clinique neurologique de La Salpêtrière sans possibilité d’échapper à son destin. Cette clinique, dirigée par l’éminent professeur Charcot, l’un des pionniers de la neurologie et de la psychiatrie, accueille des femmes diagnostiquées hystériques, folles, épileptiques et tout autre type de maladies physiques et mentales. Le chemin d’Eugénie va alors rencontrer celui de Geneviève, une infirmière de l’unité neurologique dont la vie passe sous ses yeux sans qu’elle ne la vive vraiment. Leur rencontre va changer leurs destins à jamais alors qu’elles se préparent à assister au fameux « Bal des folles » organisé tous les ans par le Professeur Charcot au sein de la clinique. Après un début assez vide, le film prend de l'ampleur dès que l'héroïne est intern

Eiffel

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  Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière.  Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet de métropolitain. Ses retrouvailles avec Adrienne, son amour de jeunesse, va bouleverser la donne. De belles images, une superbe reconstitution du Paris de l'époque, des beaux costumes, une interprétation impeccable (Romain Duris encore une fois très convaincant)cela ne suffit pas à faire un film inoubliable. Eiffel sera donc un film oubliable tellement le sujet principal est noyé dans une romance à l'eau de rose qui prend toute la place, au détriment de l'histoire de la construction de la célèbre tour.  On apprend pas grand chose sur ce chantier pharaonique, sur les difficultés de cet ingénieur hors pair. Restent quelques vues vertigineuses de la jonction du 1er étage, c'est peu et c'est

Vaurien

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  Djé sors de prison, il  débarque en ville sans un sou, avec pour seule arme son charme. Il saisit chaque opportunité pour travailler, aimer, dormir. Et aussi tuer. Dès le départ, on sent que le personnage joué par Pierre Deladonchamps est "spécial". Avec son air de se foutre du monde, de fixer les gens, de chercher les embrouilles, il est trop sûr de lui. On pourrait croire qu'il s'agit juste d'un petit malfrat jusqu'au moment où ça bascule dans la violence, le sordide.  La deuxième partie du film est particulièrement sous tension, quand on sent que Djé perd petit à petit le contrôle. Un thriller particulier, hors normes qui apporte un regard nouveau sur le quotidien des marginaux, prêts à tout pour survivre. Deladonchamps est inquiétant à souhait. 14/20

Tout s'est bien passé

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  Emmanuèle, romancière épanouie dans sa vie privée et professionnelle, se précipite à l’hôpital, son père André vient de faire un AVC. Fantasque, aimant passionnément la vie mais diminué, il demande à sa fille de l’aider à en finir. Avec l’aide de sa sœur Pascale, elle va devoir choisir : accepter la volonté de son père ou le convaincre de changer d’avis. Grâce à un trio d'acteurs très convaincants (Sophie Marceau trouve ici son meilleur rôle), François Ozon réussit à faire passer le message : quand va t-on enfin s'atteler au douloureux problème de la fin de vie et du droit à mourir dans la dignité. L es rendez-vous chez le notaire, les risques de prison encourus, l’obligation de voyager en Suisse, les coûts financiers, la fatigue physique et morale, autant de tracas inévitable pour les aidants français confrontés à cette question.  François Ozon prouve une fois de plus la qualité de son travail en phase avec un problème de société. 16/20