L'émoi qui passe

le pitch Paul et Myriam ont deux enfants en bas âge. Ils engagent Louise, une nounou expérimentée, pour que Myriam puisse reprendre le travail.  Louise se montre dévouée, consciencieuse, volontaire, au point que sa présence occupe une place centrale dans la famille.  Mais très vite les réactions de Louise deviennent inquiétantes. Adapté du livre éponyme de Leïla Slimani prix Goncourt 2016, Lucie Borteleau signe ici un thriller psychologique de très bonne facture.  Karin Viard y incarne une nourrice qui va prendre de plus en plus de place dans le couple Reinartz/Bekhti et leurs deux enfants.  La tension est omniprésente dans ce film où l'on se prend à sursauter plusieurs fois devant la dégradation de l'état psychologique de l'héroïne.  Karin Viard est formidable et réussit grâce à son interprétation à rendre ce film prenant et efficace. 16/20

Le pitch Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d’un genre nouveau : mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique, cette entreprise propose à ses clients de replonger dans l’époque de leur choix.  Victor choisit alors de revivre la semaine la plus marquante de sa vie : celle où, 40 ans plus tôt, il rencontra le grand amour... 17/20

Le pitch Camille, 12 ans, passionnée de cirque, est l’aînée d’une famille nombreuse. Un jour, ses parents intègrent une communauté religieuse basée sur le partage et la solidarité dans laquelle ils s’investissent pleinement. La jeune fille doit accepter un mode de vie qui remet en question ses envies et ses propres tourments. Peu à peu, l’embrigadement devient sectaire. Camille va devoir se battre pour affirmer sa liberté et sauver ses frères et sœurs. Minute par minute, le film s'installe dans une climat oppressant, les sourires laissent la place à des rires nerveux, le malaise est dans chaque séquence.  On est plongé avec justesse et sensibilité dans l'intimité de la réalisatrice et de son extraordinaire interprète, Céleste Brunnquell.  Elle est magnifiquement épaulée par la force de l'interprétation de Camille Cottin, la finesse et les nuances d'Eric Caravaca et de Jean-Pierre Darroussin.  Pas de repos dans cette histoire habilement écrite, avec une grand

Le pitch Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus. Roman Polanski en donnant son point de vue de cinéaste sur cette affaire terrible nous rappelle que l'antisémitisme est toujours et malheureusement encore d'actualité.  Les scènes de violence et d'autodafé rappelle les pires heures de l'Allemagne nazie ; ici nous sommes en 1896/97. Ce film se regarde comme un polar, même si on connaît l'issue

le pitch New York, 1978. Entre ses prêteurs sur gages, ses sex-shops et ses bars clandestins tenus par la pègre irlandaise, Hell's Kitchen a toujours été un quartier difficile. Et mal famé. Mais pour Kathy, Ruby et Claire, épouses de mafieux, la situation est sur le point de basculer. Car lorsque leurs maris sont envoyés en prison par le FBI, elles reprennent en main les affaires familiales, en poursuivant leurs trafics et en éliminant la concurrence … au sens littéral.  Désormais, ce sont  elles  qui tiennent le quartier. Pas grand chose à dire sur ce film qui se regarde sans émotion, sans déplaisir mais qui "passera à la trappe" très rapidement. Même les actrices n'ont pas l'air d'y croire vraiment, notamment Elisabeth Moss (la servante écarlate, Mad Man) peu crédible en mafieuse, serial killeuse. Si vous voulez voir un bon film sur la mafia, allez voir le traitre de Bellochio, d'un sacré autre niveau que ce film pour dimanche après-midi pluvie

Le pitch José Nunes et Maxime Charasse sont amis et associés minoritaires dans une entreprise de BTP en difficulté. Devant la nécessité de protéger leurs intérêts, ils prennent une décision radicale et se retrouvent liés par un sombre secret. Alors qu’ils commencent à entrevoir un avenir meilleur, un étrange personnage fait irruption dans leurs vies, leur rappelant que rien ne peut complètement s’effacer. Rochdy Zem est un excellent acteur mais en tant que réalisateur, il a des hauts et des bas. Persona non grata fait partie des bas : scénario confus et inabouti, on décroche très vite de l'histoire tellement elle est mal écrite. La personnage outrancié interprété par le réalisateur est tellement improbable qu'il tire encore plus le film vers le bas. Duvauchelle et Personaz arrivent à peine à sauver le minimum. A oublier très vite. 5/20

Le pitch Encore profondément marqué par le traumatisme qu'il a vécu, enfant, à l'Overlook Hotel, Dan Torrance a dû se battre pour tenter de trouver un semblant de sérénité. Mais quand il rencontre Abra, courageuse adolescente aux dons extrasensoriels, ses vieux démons resurgissent. Car la jeune fille, consciente que Dan a les mêmes pouvoirs qu'elle, a besoin de son aide : elle cherche à lutter contre la redoutable Rose Claque et sa tribu du Nœud Vrai qui se nourrissent des dons d'innocents comme elle pour conquérir l'immortalité. Formant une alliance inattendue, Dan et Abra s'engagent dans un combat sans merci contre Rose. Face à l'innocence de la jeune fille et à sa manière d'accepter son don, Dan n'a d'autre choix que de mobiliser ses propres pouvoirs, même s'il doit affronter ses peurs et réveiller les fantômes du passé… Cette suite du Shining de Stanley Kubrick est adaptée du roman éponyme de Stephen King. On retrouve tous les ingré

Le pitch Georges quitte son pavillon de banlieue et achète pour une somme astronomique une veste 100% daim. Muni d'un caméscope offert par le vendeur de la veste, Georges décide qu'il sera désormais le seul à pouvoir porter du daim. Il va alors filmer ses rencontres... Le film de Quentin Dupieux est un immense ovni dans la production française. A tel point, qu'on a du mal à comprendre le but de cet homme couvert de daim de la tête au pied (il faut dire qu'au fil de ses aventures, il achètera un chapeau, un pantalon, des bottes... en daim bien évidemment).  Quel est le sens du message délivré par le réalisateur ? Me concernant, cela m'a totalement échappé, scénario sans queue ni tête, dialogues à l'économie.  A vouloir faire différent, Dupieux réalise un film d'une vacuité sidérale. Reste les apparitions d'Adèle Haenel toujours au meilleur malgré la pauvreté de son rôle. N'est pas Tarentino qui veut. 6/20

Le pitch Au début des années 1980, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble.  Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil. Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s'enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l'histoire de la mafia : rencontrer le juge Falcone et trahir le serment fait à Cosa Nostra. Dans la lignée des séries Gomorra et Suburra voire de la saga du Parrain, Marco Bellochio nous emmène dans les réseaux mafieux liés au traffic de drogue. C'est glaçant d'efficacité, les rencontre entre Buscette et le juge Falcone sont de grands  moments de cinéma et de direction d'acteurs. Pierfrancesco Favino est totalement habité par son rôle et ses confrontations avec ses anciens alliés devenus ses pires ennemis après sa trahison sont palpitants. 17/20