Renoir : son plus mauvais tableau



Il y avait pourtant une belle affiche (Bouquet en Renoir, cela a de la gueule !), le propos était pourtant alléchant : la fin de vie du célèbre peintre, sa rencontre avec celle qui allait devenir sa muse et inspirer la carrière cinématographique de son fils Jean.  On pensait au Van Gogh de Pialat.

Hélas, n’est pas Pialat qui veut. 

Gilles Bourdos,  dont c’est le quatrième film,  nous convie à suivre Pierre Auguste Renoir en 1915 en Provence dans sa propriété (magnifique) et assister à un long plan séquence (près de deux heures) de scènes bucoliques assez bien filmées. Mais c’est tout ! Et c’est long, trop long. Cela traîne, on s’ennuie très vite malgré la performance de Michel Bouquet qui porte le film à bout de bras. C’est linéaire, prévisible (on voit un peintre peindre des nus) il manque  la flamboyance des tableaux de Renoir, bref c’est très convenu.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le réalisateur n’a pas eu la main heureuse en confiant le rôle de la muse à la jeune comédienne, Christa Théret.  Mais que vient-elle faire ici ? Avec son phrasé de banlieue, elle n’est absolument pas crédible et complétement en décalage par rapport à l’époque où se déroule l’action du film. De plus, prendre des poses alanguies et faire une bouche en cul de poule ne suffit pas à incarner le personnage d’Andrée devenue Catherine Heuchsling pour le cinéma. 
Il est précisé à la fin du film que sa carrière fut de courte durée, à n’en pas douter, celle de Christa Théret devrait prendre le même chemin.

Renoir méritait mieux que ce téléfilm de luxe qui manque cruellement de passion et de caractère. Dommage.


Commentaires

  1. Je n'ai pas vu ce téléfilm mais ton commentaire ne me donne pas envie de le voir du tout.

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  2. AHHHH merci pour l'info, je voulais le voir pourtant :)
    Gibee

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