les oiseaux de passage

Dans les années 1970, en Colombie, une famille d'indigènes Wayuu se retrouve au cœur de la vente florissante de marijuana à la jeunesse américaine. Quand l'honneur des familles tente de résister à l'avidité des hommes, la guerre des clans devient inévitable et met en péril leurs vies, leur culture et leurs traditions ancestrales. C'est la naissance des cartels de la drogue.

D'abord, il y a le chant du conteur, comme une incantation. Puis la danse de Zaida, sorte de parade nuptiale qui va nouer son destin à celui de Rapayet. Et, tout de suite, on est happé par la beauté du paysage, des visages burinés du peuple Wayuu, des costumes chatoyants. Mais l'envers du décor est tout autre. On est en Colombie, à la fin des années 60 et ce peuple quasi primitif va être entrainé, un peu malgré lui, dans l'enfer du trafic de marijuana, des rivalités de clans, de la vengeance et de la mort.
Rapayet, le personnage central de cette histoire et celui de sa belle-mère Ursula, vont s'affronter, le premier pris dans le piège de l'argent facile et de ses complices qui en veulent toujours plus et la seconde qui veut à tout prix sauver l'honneur de la famille, quitte à tout sacrifier.
C'est filmé  comme un western mystique, la violence n'est jamais loin mais elle est plus montrée dans le regard des personnages que dans les scènes d'assassinat. La tension dramatique et la bande son contribuent à faire de ce film un petit chef-d'oeuvre.

18/20







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