Préjudice

Le résumé :

Lors d’un repas de famille, Cédric, la trentaine, vivant toujours chez ses parents, apprend que sa soeur attend un enfant. Alors que tout le monde se réjouit de cette nouvelle, elle provoque chez lui un ressentiment qui va se transformer en fureur. Il tente alors d’établir, aux yeux des autres, le préjudice dont il se sent victime depuis toujours. 
Entre non-dits et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille peut-elle aller pour préserver son équilibre ?

Mon avis :

Dès le début, on sent que ce repas de famille va tourner au fiasco. Les regards, les silences en disent long. Et quand surgit le fils « maudit » qui présente une forme d’autisme, ça se gâte sérieux. Avec lui, pas de filtre, les choses sont dites de façon crue et sans fioriture. Il pose les questions qui le hantent depuis son enfance.
Pourquoi le traite-t-on comme quelqu’un de différent. Tout le monde est différent, après tout. L’ambiance devient vite étouffante quand Cédric exige des excuses qu’il n’obtiendra jamais. Dans cette famille, tout le monde traîne des casseroles, la mère bien sûr, totalement possessive et ambiguë, la sœur odieuse et brutale, le grand frère qui arrive tardivement pour le repas et qui a définitivement pris la place du père qui est le seul à porter un regard affectueux sur son fils.

Cet huis clos familial est très bien mis en scène par un jeune réalisateur belge très prometteur, à en croire la qualité de son travail sur Préjudice.


Nathalie Baye est magnifique en mère redoutable et cruelle. La grande révélation du film est inconstestablement Thomas Blanchard dans le rôle de Cédric. La scène de la litanie du guide du routard de l’Autriche est d’ores et déjà un moment d’anthologie.  Un grand talent qu’on a hâte de revoir.


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