Articles

Affichage des articles du octobre, 2024

Monsieur Aznavour

Image
  Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières.  Je pense qu'il est inutile de parler du sujet du film, si ce n'est préciser que ce biopic est consacré aux années qui vont de la petite enfance d'Aznavour jusqu'aux années 70. Dans sa forme, le film est assez classique. On commence avec le petit Charles à la veille de la seconde guerre mondiale avec toute sa famille, parents, soeur, grands-parents ainsi que la communauté arménienne. L'époque est très bien restituée avec un souci du détail qu'on retrouve d'ailleurs tout au long du film. Puis ce sont les années d'après guerre, sa complicité avec Pierre Roche avec qui il va fo

Miséricorde

Image
  Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s'installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue... Dans une production générale de plus en plus formaté, "miséricorde" fait un bien fou. on commence sagement vers un drame psychologique dans un petit village pour aller vers des travers dignes d un thriller. puis le film bascule dans un délire total, ce qui fait la vraie force du film. parlant de désirs avoués ou refoulés, le cinéaste nous épate, passant du drame au burlesque avec une aisance confondante. Certainement le chef d’œuvre d’Alain Guiraudie. Un huis clos d’une parfaite maîtrise où se mêle des émotions contraires au service de la complexité. Un monde où le bien et le mal se battent pour démontrer qu’ils n’existent pas. Tout est précis et brumeux à la foi. Le cinéma d’Alain G

Alien Romulus

Image
  Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l'univers… Il s'agit d'un préquel qui se situe entre le 1er Alien et le second (Aliens, le retour). Beaucoup de similitudes avec le premier opus. Le monstre est toujours aussi horrible, d'autant qu'il y en a plusieurs. Les voyageurs de l'espace se font dézinguer les uns après les autres, aucune surprise. 15,75/20

The apprentice

Image
Véritable plongée dans les arcanes de l'empire américain, The Apprentice retrace l'ascension vers le pouvoir du jeune Donald Trump grâce à un pacte faustien avec l'avocat conservateur et entremetteur politique Roy Cohn. Ce biopic sur l'ascension fulgurante de Donald Trump est captivant de bout en bout. Sébastian Stan réalise une excellente prestation à tel point que par moments on se demande si ce n’est pas Trump lui-même qui joue. Jeremy Strong, déjà excellent dans la série Succession, est absolument stupéfiant dans le rôle de Roy Cohn, inquiétant, menteur, malaisant. Du grand art qui devrait le propulser aux Oscar en mars 2025. La reconstitution des années 70-80 dans un New-York en crise est très bien réalisée grâce à une image 16mm puis VHS qui donne encore plus de véracité à l’histoire. 18/20

Lee Miller

Image
  L’incroyable vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l’une des premières femmes photographes de guerre.  Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde. Très intéressant film qui n'est pas à proprement parlé un biopic puisque construit à partir d'une interview de 1977. Il se concentre sur les années de photographe de Guerre de Lee Miller. Artiste libre aux mille vies , qui est une des plus grandes photographes du XXe siècle ! L’image se marie là avec le courage et de fait le devoir de Mémoire est assuré ! Kate Winslet , productrice du film , interprète solidement cette femme exceptionnelle ! 16,50

Chroniques de Téhéran

Image
  Un homme déclare la naissance de son fils. Une mère habille sa fille pour la rentrée. Une élève est convoquée par la directrice. Une jeune femme conteste une contravention. Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche. Un jeune homme vient retirer son permis de conduire. Un homme au chômage répond à une annonce. Un réalisateur demande une autorisation de tournage. Une femme cherche à retrouver son chien. Neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran. La dictature iranienne au quotidien à travers plusieurs saynètes passionnantes filmées en plan fixe. Efficace et glaçant 15,25/20

Wolfs

Image
  Un professionnel est chargé de nettoyer une scène de crime lorsqu’un second professionnel intervient sur les lieux. Les deux loups solitaires se trouvent contraints de faire équipe et embarquent pour une nuit infernale où rien ne se passe comme prévu. Un film sympathoche idéal pour un dimanche soir sans se prendre la tête. Le duo Pitt/Clooney fonctionne bien, même si le doublage est horrible. 13/20

Quand vient l'automne

Image
  Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu. Surprenant inquiétant et émouvant, ce film ne va jamais là où l'on pense. A l'image du personnage de Pierre Lottin qui veut faire le bien, mais qui fait souvent mal, Ozon nous ballade dans l'inconscient d'une vieille dame, grand -mère en apparence parfaite, qui se révèle complexe et émouvante, dans son appétit de vivre et son amour pour son petit fils. Le casting est parfait. Hélène Vincent en tête qui porte le film sur les épaules, passant de la plus grande tendresse à un regard sombre et inquiétant. Josiane Balasko confirme après Grâce à Dieu du même Ozon qu'elle peut être une grande actrice dramatique et Pierre Lottin en électron libre est génial, bien loin de ses

L'esprit Coubertin

Image
  Après dix jours de compétition, les Jeux sont un fiasco pour la délégation française qui ne parvient pas à gagner de médaille d'or. Tous les espoirs de titre reposent désormais sur Paul, champion du monde de tir mais athlète immature et pas très malin. Alors que la compétition approche, il est contraint de partager sa chambre avec un nageur qui semble plus préoccupé par les tentations extra-sportives du village que par sa course. Benjamin Voisin est génial en tireur d'élite totalement à l'ouest, Emmanuelle Bercot est terrible en coach survoltée, mais ce beau casting ne suffit pas à faire un bon film. C'est décalé, foutraque mais c'est tout. 13/20

Ma vie, ma gueule

Image
  Barberie Bichette, qu'on appelle à son grand dam Barbie, a peut-être été belle, peut-être été aimée, peut-être été une bonne mère pour ses enfants, une collègue fiable, une grande amoureuse, oui peut-être… Aujourd'hui, c'est noir, c'est violent, c'est absurde et ça la terrifie : elle a 55 ans (autant dire 60 et bientôt plus !). C'était fatal mais comment faire avec soi-même, avec la mort, avec la vie en somme… J'aurais bien voulu aimer, car j'aime bien Agnès Jaoui. Hélas, la réalisatrice est passée à côté de son sujet et c'est d'un ennui. Quelques fulgurances mais il faut arriver à les capter dans ce fourre-tout sans goût. 12,25/20