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Affichage des articles du juin, 2021

Tokyo shaking

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  Tokyo, le 11 mars 2011 : un tsunami ravage la côte du Japon, menaçant de détruire la centrale de Fukushima. Alexandra, qui travaille depuis peu pour une banque française à Tokyo, se retrouve au cœur de cette crise. Tiraillée entre les ordres de sa direction et la volonté de protéger sa famille et ses collaborateurs, Alexandra tente de composer avec la situation et se retrouve, presque malgré elle, à défendre une certaine idée de l’honneur. En héroïne malgré elle, Karin Viard porte ce film original et attachant. 17/20  

Les 2 Alfred

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  Alexandre, chômeur déclassé, a deux mois pour prouver à sa femme qu'il peut s'occuper de ses deux jeunes enfants et être autonome financièrement. Problème: The Box, la start-up très friendly qui veut l'embaucher à l'essai a pour dogme : « Pas d'enfant! », et Séverine, sa future supérieure, est une « tueuse » au caractère éruptif. Pour obtenir ce poste, Alexandre doit donc mentir... La rencontre avec Arcimboldo, « entrepreneur de lui-même » et roi des petits boulots sur applis, aidera-t-elle cet homme vaillant et déboussolé à surmonter tous ces défis? Dans cette comédie drôlissime et lucide, Bruno Podalydès transforme une start-up hyperconnectée en petit théâtre de l’absurde, et raconte, en un savant dosage de dénonciation inquiète et de poésie réparatrice, les aberrations du monde du travail aujourd’hui.  Un film poétique et insolent incarné par Sandrine Kiberlain et Denis Podalydès en grande forme. 16/20  

Le discours

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  Adrien est coincé. Coincé à un dîner de famille où papa ressort la même anecdote que d’habitude, maman ressert le sempiternel gigot et Sophie, sa soeur, écoute son futur mari comme s’il était Einstein. Alors il attend. Il attend que Sonia réponde à son sms, et mette fin à la « pause » qu’elle lui fait subir depuis un mois. Mais elle ne répond pas.  Et pour couronner le tout, voilà que Ludo, son futur beau-frère, lui demande de faire un discours au mariage… Oh putain, il ne l’avait pas vu venir, celle-là ! L’angoisse d’Adrien vire à la panique. Mais si ce discours était finalement la meilleure chose qui puisse lui arriver ? Stupéfait et hilare, on assiste à ce monologue intérieur qui brosse en fait le portrait d’une famille où l’on vit juste en parallèle les uns des autres, dans une sorte de résignation du bonheur familial. Parce qu’en plus d’être drôle, c’est loin d’être idiot ! 15/20

Un espion ordinaire

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  1960. Modeste représentant de commerce anglais, Greville Wynne se retrouve plongé au cœur de la guerre froide. À la demande du MI-6 et de la CIA, il noue une alliance aussi secrète que périlleuse avec le colonel soviétique Oleg Penkovsky. Objectif : fournir les renseignements nécessaires aux Occidentaux pour éviter un affrontement nucléaire et désamorcer la crise des missiles de Cuba. Il entame alors une série d'allers-retours entre Londres et Moscou en prenant de plus en plus de risques… Un récit d’espionnage inspiré de faits réels plutôt prenant qui s’abandonne pourtant volontairement à l’académisme. Il  vaut d'abord pour l'interprétation de Benedict Cumberbatch et Merab Ninidze. 15/20

Villa Caprice

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  Avocat célèbre, Luc Germon pense atteindre la consécration lorsque Gilles Fontaine, l'un des patrons les plus puissants de France, lui demande de prendre sa défense. L’homme d’affaires est soupçonné d'avoir acquis dans des conditions douteuses une magnifique propriété sur la Côte d'Azur, la Villa Caprice.  Humilié et furieux de s'être laissé piéger, Fontaine compte sur l'habileté de Germon pour le tirer de ce mauvais pas. Mais une étrange relation de pouvoir s'installe bientôt entre les deux hommes, en principe alliés. Qui prendra l'avantage ? Très bon film sur le milieu des affaires , de la politique et du judiciaire avec parfois certaines connivences... Bien joué et pour certains acteurs , une performance de très haut niveau, notammet Niels Arestrup et la magnifique apparition de Michel Bouquet , les dialogues sont excellents et le suspens bien mené . 16/20

Des hommes

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  Ils ont été appelés en Algérie au moment des "événements" en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d'anniversaire, d'un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier. Avec "Des hommes", Lucas Belvaux vient enrichir la trop courte filmographie française consacrée à la guerre d’Algérie. C’est une bonne nouvelle. Qui plus est lorsqu’il s’agit d’une fiction interrogeant les répercussions traumatiques des ex-appelés. Depardieu, Frot et Darroussin sont parfaitement épaulés par de jeunes talents. 17/20