L'émoi qui passe

  Maire d’une ville du 93, Clémence livre avec Yazid, son directeur de cabinet, une bataille acharnée pour sauver le quartier des Bernardins, une cité minée par l’insalubrité et les "marchands de sommeil". Ce sera son dernier combat, avant de passer la main à la prochaine élection. Mais quand Clémence est approchée pour devenir ministre, son ambition remet en cause tous ses plans. Clémence peut-elle abandonner sa ville, ses proches, et renoncer à ses promesses ? … 👍👍👍👍 17/20

  Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils… 👍👍👍👍  17/20

  Alors qu’il traverse une mauvaise passe, le charismatique Stanton Carlisle débarque dans une foire itinérante et parvient à s’attirer les bonnes grâces d’une voyante, Zeena et de son mari Pete, une ancienne gloire du mentalisme. S’initiant auprès d’eux, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’utiliser ses nouveaux talents pour arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 40. Avec la vertueuse et fidèle Molly à ses côtés, Stanton se met à échafauder un plan pour escroquer un homme aussi puissant que dangereux. Il va recevoir l’aide d’une mystérieuse psychiatre qui pourrait bien se révéler la plus redoutable de ses adversaires… 👍👍👍 15/20

 Laura, u ne jeune Finlandaise prend le train Moscou-Mourmansk pour se rendre sur un site archéologique en mer arctique afin de voir les pétroglyphes. Elle est contrainte de partager son compartiment avec un inconnu Ljoha.  Cette cohabitation et d’improbables rencontres vont peu à peu rapprocher ces deux êtres que tout oppose. Franchement, les paysages enneigées, gelées, les maisons qui tiennent à peine debout, les personnages souvent mal aimables et renfrognés ne donnent pas envie de visiter la vaste Russie. En revanche, on est tout de suite embarqué par la simplicité du propos, par cette rencontre improbable entre les deux personnages admirablement interprétés. 14/20

  Un long dimanche de fiançailles - Un barrage contre le pacifique - la princesse de Montpensier - Juste la fin du monde - Les confins du monde et bien sûr Saint-Laurent, entre autres... Gaspard Ulliel "Manech" est parti. Immense perte. Immense tristesse.  

  Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche.  Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann.  Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages. On croit tout savoir de ce film une fois avoir vu la bande annonce, hé bien non ! La très bonne surprise vient dans la deuxième partie du film quand l'univers du personnage joué par Gilles Lellouche (remarquable) bascule dans la tragédie.  On pense bien sûr au Monsieur Klein de Losey. Un huis clos étouffant interprété par un trio d'acteurs très inspiré. Daniel Auteuil est excellent ainsi que Sara Giraudeau dans le rôle complexe de l'épouse partagée entre un mari cupide et violent et un homme victime de la trahison de son mari. 15/20

  Marianne Winckler, écrivaine reconnue, entreprend un livre sur le travail précaire.  Elle s’installe près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage.  Confrontée à la fragilité économique et à l’invisibilité sociale, elle découvre aussi l’entraide et la solidarité qui unissent ces travailleuses de l’ombre. Librement adapté de l'excellent récit de Florence Aubenas, Emmanuel Carrère aborde ici le film social tel un Ken Loach français. Les comédiennes jouent leur propre rôle avec justesse et authenticité. Quant à Juliette Binoche, elle trouve ici un très beau rôle tout en fragilité, naturel et sobriété. 16/20

  Originaires du Montana, les frères Phil et George Burbank sont diamétralement opposés. Autant Phil est raffiné, brillant et cruel – autant George est flegmatique, méticuleux et bienveillant.  À eux deux, ils sont à la tête du plus gros ranch de la vallée du Montana. Une région, loin de la modernité galopante du XXème siècle, où les hommes assument toujours leur virilité et où l'on vénère la figure de Bronco Henry, le plus grand cow-boy que Phil ait jamais rencontré.  Lorsque George épouse en secret Rose, une jeune veuve, Phil, ivre de colère, se met en tête d'anéantir celle-ci. Il cherche alors à atteindre Rose en se servant de son fils Peter, garçon sensible et efféminé, comme d'un pion dans sa stratégie sadique et sans merci… Jane Campion revisite le western avec cette histoire à l'ambiance sulfureuse, toute en non-dits, homosexualité latente et honteuse, qui remet en question la virilité des cow-boys du XIXème. Benedict Cumberbach apporte au personnage central tout

  Judith mène une double vie entre la Suisse et la France. D’un côté Abdel, avec qui elle élève une petite fille, de l’autre Melvil, avec qui elle a deux garçons plus âgés.  Peu à peu, cet équilibre fragile fait de mensonges, de secrets et d’allers-retours se fissure dangereusement. Prise au piège, Judith choisit la fuite en avant, l’escalade vertigineuse. Un thriller hitchockien porté par une Virginie Efira une fois de plus impeccable. 14/20

Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu'au jour où la mère va trop loin, contraignant Georges et leur fils Gary à tout faire pour éviter l'inéluctable coûte que coûte. Attention, chef d'oeuvre ! Un couple éperdu d'amour, jusqu'à la déraison, le tendre regard admiratif de l'enfant devant ce duo virevoltant, l'oiseau de compagnie qui offre une belle métaphore, des dialogues ciselés et poétiques, des images chromos comme seul le cinéma français sait les sublimer, le tout servi par des acteurs au sommet de leur talent.  Virginie porte à elle seule le récit avec une présence extraordinaire, une vérité et une folie douce époustouflante. Le rôle de sa carrière, après tant de belles prestations. Romain Duris, impeccable dans la drôlerie et l'émotion. Enfin le petit Solan, génial de naturel. A voir et à revoir. 19/20 (parce que je ne donne

-  Lorsque les pires tyrans et les plus grands génies criminels de l’Histoire se réunissent pour planifier l’élimination de millions d’innocents, un homme se lance dans une course contre la montre pour contrecarrer leurs plans. Troisième opus pour The King's man et ce n'est pas le moins bon. En forme de préquel, cette nouvelle mission qui se déroule en 1917-1918 virevolte dans les décors somptueux d'une Russie tsarine réinventée.  Ralph Finnes est très à l'aise dans le rôle du père justicier. Un très bon spectacle d'un niveau bien supérieur au dernier James Bond 15/20