Le jardin zen
Depuis que son mari a fui le domicile conjugal, Yoriko fréquente la secte de l’eau où tout n’est que calme et volupté. Elle s’est également débarrassée du jardin de fleurs de son mari pour le remplacer par un jardin zen où il n’y a que des pierres noires et du gravier blanc qu’elle façonne encore et encore. Hélas pour elle, son goujat de mari malade revient après des années d’absence. La précieuse quiétude de Yoriko va être réduite à néant.
Présenté dans le cadre du festival Hanabi, le titre du film m’avait fait penser à un récit tout en douceur. A l’arrivée, il s’agit en fait d’une comédie totalement hilarante avec du comique de situations vraiment réjouissant. Au début du film et après le départ du mari, on suit le changement de vie de Yoriko et ses séances au sein de la secte de l’eau où les protagonistes sont tous plus perchés les uns que les autres. Les scènes de prière sont à mourir de rire et le rôle de la « maitresse » en dit long sur l’emprise qu’elle peut avoir sur ses disciples.
Yoriko qui est, par ailleurs, caissière dans une supermarché japonais est confronté à des clients rusés qui lui en font voir de toutes les couleurs. Mais quand elle revient chez elle, c’est le retour à la vie tranquille et la vue sur son jardin zen lui procure le bien-être qu’elle recherche.
Autant dire que le retour de son mari va faire exploser sa petite vie et c’est là que le film prend une autre tournure. En dehors des situations comiques, le film porte un regard avisé sur la société japonaise, une satire sociale extrêmement piquante, une réflexion aussi sur la maladie, la mort et la façon de prendre en compte et d’accompagner les proches.
L’actrice japonaise qui incarne Yoriko est à la fois émouvante et sensible mais aussi drôle dans ses mimiques et cruelle dans certains de ses agissements.
Ce film est pour moi une pépite de plus parmi ce cinéma japonais que j’affectionne particulièrement. Je vous le recommande vivement.
19,25
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