La plus précieuse des marchandises
Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d´eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile. Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois. Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari , et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train. Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes.
D'après le conte écrit par Jean-Claude Grumberg, Michel Hazanavicius a réalisé ce film d'animation dont il a conçu toutes les images. Autant vous dire qu'il s'agit d'un travail colossal quand on voit le résultat. Le graphisme est brut et convient tout à fait à cette histoire terrible (qui rappelle beaucoup une scène du film de Claude Lelouch "les Uns et les Autres").
Le film évoque la Shoah et les camps de déportation avec beaucoup de sensibilité et de retenue, même si certains passages font beaucoup penser au tableau Le Cri de Munch.
Beaucoup d'émotion aussi dans cette histoire simple magnifiée par les voix des narrateurs, notamment Dominique Blanc qui prête sa voix à la pauvre bucheronne et aussi à Jean-Louis Trintignant dans le rôle du narrateur, dont c'est la dernière contribution pour le cinéma juste avant sa disparition. Sa voix profonde nous emporte et nous fait réfléchir sur ce qu'a été le destin de tous ces enfants emmenés vers les camps d'extermination.
Ce film d'intérêt publique devrait être projeté dans toutes les écoles, au titre du devoir de mémoire indispensable par les temps actuels.
17/20
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