Le comte de Monte Cristo

- juillet 01, 2024

Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.

Les + :

- L'interprétation tout d'abord, Pierre Niney vraiment très convaincant dans la peau de Dantés puis de Monte-Cristo, avec beaucoup plus de noirceur que dans les versions précédentes, à l'image des costumes portés dans la seconde partie du film. Des trouvailles de maquillage rendent le personnage inquiétant voire mystérieux. Anaïs Demoustier, lumineuse et émouvante dans le rôle de Mercédés, notamment dans la scène des retrouvailles. Ana Maria Vartolomei, envoûtante dans le rôle d'Haydée. Bastien Bouillon et Patrick Mille, respectivement Morcerf et Danglars, vraiment excellents également.
- les décors, les prises de vue, très grand spectacle comme on aime pour des récits du genre. Il y a un château vraiment incroyable (je crois que cela a été tourné en Belgique.
- des scènes spectaculaires : l'évasion, la découverte du trésor, la reconstitution du port de Marseille, notamment.

Les - :

- la musique très pompière, à la limite du supportable voire du ridicule tellement elle appuie grassement dans certaines scènes
- l'interprétation : Laurent Laffite en Villefort est, à mon sens, très mauvais. On a l'impression d'avoir déjà vu les mêmes mimiques, les mêmes grimaces chez cet acteur qui a du mal à effacer son personnage d'Au revoir là-haut. Vassili Schneider en fils Morcerf, aussi peu inspiré.
- l'adaptation : beaucoup de personnages du roman sont passés à la trappe ou peu présents, certains ont été inventés on ne sait pas pourquoi (exemple : Angèle, qu'est-ce qu'elle vient faire là?). Cela brouille le récit déjà suffisamment dense sans en rajouter. La vengeance est quasiment bâclée dans la dernière demi-heure. Le tout manque de rythme, de suspense (même quand on connaît la fin, on a envie que cela bouge un peu plus). Le duel final est totalement contraire à l'esprit du roman, en plus d'être improbable.

En résumé, je suis assez déçu, même si le film se laisse regarder.
De loin, je préfère la version cinéma avec Louis Jourdan et la version série tv avec Jacques Weber.

Enfin, salle pleine grâce à la fête du cinéma. Beaucoup de jeunes dans la salle, l'intérêt de ce film est qu'il a sans doute fait connaître cette histoire aux plus jeunes et peut-être leur donner envie de lire le roman de Dumas.