L'air de la mer rend libre
Saïd habite encore chez ses parents à Rennes. Il vit une liaison secrète avec Vincent. Incapable de faire son coming-out auprès de ses parents qui ne cherche que respectabilité et normalité sociale, il accepte un mariage arrangé avec Hadjira, ancienne dealeuse qui a déshonoré sa mère. Saïd et Hadjira s’unissent malgré eux et vont essayer d’échapper à l’emprise familiale.
Beaucoup
de sujets sont traités dans ce film : l’émancipation de la
famille et des traditions séculaires, l’acceptation de la
différence, faire face à ses contradictions. Le film ne juge
personne, il se contente de poser les problèmes et de nous proposer
des issues possibles. C’est fait avec beaucoup de pudeur et de
subtilité grâce aux jeux des acteurs, aux gros plans sur les
visages, à l’ambiance lente et souvent pesante.
Le
réalisateur a fait appel à des comédiens peu connus, si ce n’est
Lubna Azabal, vue dans Le Bleu du caftan et qui joue ici la mère
d’Hadjira, sorte de cagole maghrébine absolument incroyable. Les
autres acteurs jouent leur partition avec beaucoup de délicatesse,
notamment les deux jeunes mariés. A noter la présence de Zahia
Dehar, plutôt connue pour ses prestations d’influenceuse. Elle
joue ici la voisine de Hadjira, émancipée mais très à l’écoute.
Une vraie découverte. J’ai également beaucoup aimé Saadi
Bentaieb dans le rôle de la mère de Saïd, odieuse, possessive et
despotique à souhaits.
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