Grâce à Dieu
Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi.
Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.
"laissez venir à moi les petits enfants", c'est ce que Jésus dit par la voix de la Bible. C'est sans doute ce que le père Preynat a pris à la lettre quand il a abusé des dizaines d'enfants dans les années 80/90.
Le film de François Ozon, monté comme un documentaire, retrace le combat de Emmanuel, François et Alexandre pour faire éclater la vérité, confondre le prêtre criminel et mettre l'Église devant ses responsabilités. C'est aussi un combat pour la reconstruction dans des contextes socialement différents : univers hyper catho pour Alexandre et l'adversité de parents bourgeois qui ne veulent surtout pas entendre parler de scandale, situation plus favorable pour François, le bouffeur de curés qui se lance dans la création de l'association "la parole libérée", enfin milieu ouvrier presque défavorisé pour Emmanuel dont la vie affective et professionnelle a été détruite par les viols répétés. Le point commun des trois protagonistes : le soutien indéfectible des épouses pour deux d'entre eux et de la mère pour le troisième (Josiane Balasko, stupéfiante).
Pour incarner ces personnages, François Ozon a fait appel à trois acteurs remarquables. Leur interprétation est d'une puissance et d'une justesse telle qu'il est difficile de dissocier leur performance. Tantôt révoltés, déterminés, fragiles, Melvin Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud sont les piliers de ce film poignant et captivant réalisé avec la virtuosité que l'on connaît chez Ozon. On est en empathie totale avec ces hommes brisés mais déterminés à mener le combat jusqu'au bout.
Ce film récompensé par le grand prix du Jury au festival international du film de Berlin est aussi un film politique sur les désastres de la pédophilie au sein de l'Eglise et le mutisme de ses dirigeants.
18/20
Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.
"laissez venir à moi les petits enfants", c'est ce que Jésus dit par la voix de la Bible. C'est sans doute ce que le père Preynat a pris à la lettre quand il a abusé des dizaines d'enfants dans les années 80/90.
Le film de François Ozon, monté comme un documentaire, retrace le combat de Emmanuel, François et Alexandre pour faire éclater la vérité, confondre le prêtre criminel et mettre l'Église devant ses responsabilités. C'est aussi un combat pour la reconstruction dans des contextes socialement différents : univers hyper catho pour Alexandre et l'adversité de parents bourgeois qui ne veulent surtout pas entendre parler de scandale, situation plus favorable pour François, le bouffeur de curés qui se lance dans la création de l'association "la parole libérée", enfin milieu ouvrier presque défavorisé pour Emmanuel dont la vie affective et professionnelle a été détruite par les viols répétés. Le point commun des trois protagonistes : le soutien indéfectible des épouses pour deux d'entre eux et de la mère pour le troisième (Josiane Balasko, stupéfiante).
Pour incarner ces personnages, François Ozon a fait appel à trois acteurs remarquables. Leur interprétation est d'une puissance et d'une justesse telle qu'il est difficile de dissocier leur performance. Tantôt révoltés, déterminés, fragiles, Melvin Poupaud, Denis Ménochet et Swann Arlaud sont les piliers de ce film poignant et captivant réalisé avec la virtuosité que l'on connaît chez Ozon. On est en empathie totale avec ces hommes brisés mais déterminés à mener le combat jusqu'au bout.
Ce film récompensé par le grand prix du Jury au festival international du film de Berlin est aussi un film politique sur les désastres de la pédophilie au sein de l'Eglise et le mutisme de ses dirigeants.
18/20
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