Julieta

Le résumé :

Julieta s’apprête à quitter Madrid pour vivre au Portugal avec son compagnon quand, au hasard d’une rue, elle croise Beatriz, l’amie d’enfance d’Antia, sa fille disparue depuis 12 ans.

Troublée par cette rencontre, Julieta décidé de rester à Madrid. Elle loue un appartement dans l’immeuble qu’elle a occupé naguère avec sa fille et commence à rédiger une lettre pour Antia dans laquelle elle va lui révéler plusieurs secrets, notamment celui lié à sa naissance.

Mon avis :

Après s’être égaré dans la comédie déjantée, Pedro Almodovar revient avec un drame dans le plus style de qui a fait l’essence de longue carrière (Tout sur ma mère, Parle avec elle, Volver..).

Portrait subtil et délicat de femmes : Julieta jeune puis dans la quarantaine, Antia que l’on ne verra dans son enfance, Ava, l’amie et confidente et Marian, la gouvernante austère et acariâtre (Rossy de Palma, totalement en contre-emploi).

Comme vivre et ne pas vivre en l’absence d’un être aimé, comment faire face à la culpabilité. Almodovar, dans un style épuré, nous livre un de ses meilleurs récits, digne d’une tragédie grecque.

Les gros plans,  l’image, les couleurs de Madrid et de la Galice et enfin la chanson déchirante de la fin superbement interprétée par Chavela Vargas contribuent à la grâce qui se dégage de cette œuvre.