Elle

Le résumé :

Michelle Leblanc dirige une start-up de jeux vidéo d’une main de fer. Elle mène également sa vie sentimentale et familiale sans faire de concession à qui que ce soit, surtout pas à sa mère. Un soir, elle est agressée chez elle par un inconnu et violée. Elle décide de ne pas porter plainte et de continuer sa vie comme si de rien n’était. Mais le drame familial qui a marqué son enfance va ressurgir et faire de Michelle, non plus la victime mais la persécutrice.

Mon avis :

Dès le début du film on est happé par l’ambiance vénéneuse qui s’en dégage. Ce malaise qu’on ressent est l’œuvre de l’actrice qui est de tous les plans : Isabelle Huppert. Véritable mante religieuse toxique et égocentrique, il semble que rien ne peut l’atteindre aussi bien dans sa vie sentimentale que dans sa vie professionnelle. Apre et dure, elle martyrise son entourage, sa relation avec sa mère (fabuleuse Judith Magre) en étant le point d’orgue. Le scénario habillement construit brouille les pistes et nous conduit vers le trouble passé de Michelle et la relation avec son père, meurtrier psychopathe.

Dans ce contexte, les rapports sont cruels, les situations troublantes d’ambiguïté.   

Une satire sociale et bourgeoise qui fait penser aux meilleurs Chabrol, avec le côté sulfureux et malsain en prime.

Autour d’Isabelle Huppert au firmament de son immense talent, le casting est très juste, même Laurent Laffite est impeccable.