Les délices de Tokyo

Le résumé :

Sentaro tient seul une petite boutique de dorayakis qui attire surtout des collégiennes. Elles l'énervent, sauf une qui reste sur sa réserve, Wakana et qui envisage de quitter l'école pour travailler dans sa boutique.

Un jour, Tokue, une vieille dame se présente, attirée par les cerisiers, le sucré et l'affichette d'offre d'emploi. Elle veut travailler, même pour un tout petit salaire. Le tenancier l'éconduit  et lui offre un dorayaki. Elle revient avec un échantillon de sa propre pâte d'haricots rouges. Sentaro, qui n'a jamais pu manger entièrement un dorayaki, parce qu'il n'aime pas le sucré et qu'il travaille avec des produits industriels, apprécie enfin. Il décide finalement d’embaucher Tokue. Son échoppe va vite devenir un lieu incontournable. Malheureusement, une méchante rumeur va contrarier le succès des dorayakis.

Mon avis :

Les films japonais réservent toujours de bonnes surprises. Toujours empreints de poésie et d’émotion, les délices de Tokyo ne font pas exception à la règle. Naomi Kawanase aborde avec beaucoup de pudeur et de légèreté les thèmes de l’amitié, du respect des anciens, de la solitude et de l’exclusion. Le personnage de Tokue est bouleversant de simplicité. Cette vieille dame au soir d’une vie triste et solitaire s’émerveille de tout ce qui l’entoure et se jette avec passion dans cette brève aventure culinaire. Le doux regard de Tokue sur les cerisiers en fleurs est une merveille. Le personnage de Sentaro, le cuisinier, est  tout dans la retenue, bouleversé qu’il est par cette vieille dame qui surgit dans sa vie.

Deux très belles performances d’acteur dans ce film tendre et subtil, le premier coup de cœur du cru 2016.