Chocolat
Le résumé :
Du cirque au théâtre, de
l'anonymat à la gloire, l'incroyable destin du clown Chocolat, premier artiste
noir de la scène française. Le duo inédit qu'il forme avec Footit, va
rencontrer un immense succès populaire dans le Paris de la Belle époque avant
que la célébrité, l'argent facile, le jeu et les discriminations n'usent leur
amitié et la carrière de Chocolat. Le film retrace l'histoire de cet artiste
hors du commun.
Mon avis :
Grandeur et décadence de
Raphaël Padilla, ancien esclave déporté à Cuba et vendu pour 4 sous à un
négociant espagnol de Bilbao. C’est dans cette ville qu’il est repéré pour ses
talents d’acrobate et qu’il est engagé dans un cirque itinérant.
Padilla devenu Chocolat avec
la gloire est interprété par Omar Sy qui trouve là son meilleur rôle, à la fois
drôle dans le duo qu’il forme avec Footit puis émouvant quand le succès lui
tourne le dos et qu’il sombre dans l’alcool et bientôt l’oubli. Rosdy Zem lui
offre des scènes absolument superbes, notamment quand il est sur scène jouant
Othello devant une salle médusée avant de devenir hostile.
A ses côtés, James Thierrée,
petit-fils de Charlie Chaplin, est son complice Footit, personnage complexe et
ambivalent qui l’exploitera pendant toute sa carrière mais qui finalement lui
viendra en aide à la fin de sa vie. Grande performance toute en finesse pour
cet acteur trop rare à l’écran. C’est James Thierrée qui a réglé tous les
numéros de clowneries, scénettes plutôt désuètes pour nos yeux de 2016 mais qui
montrent bien ce qu’était le cirque du début du XXème siècle.
Le Paris de la Belle-Epoque
est très bien représenté avec des décors et des costumes à la fois éclatants quand
on se trouve au contact de la bourgeoisie aisée, sale et glauque dans les épisodes
des quartiers d’une grande pauvreté.
Ce film est une belle
réussite, on regrette simplement qu’il sorte à cette époque de l’année. On
aurait aime le voir à Cannes, en espérant qu’il ne sera pas oublié pour les
César 2017.
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