Stoker - le spectre d'Hitchcock
Après le décès
de son père dans des circonstances inexpliquées, India, jeune adolescente, voit
un oncle dont elle n'a jamais entendu parler, venir s'installer dans le manoir
familial. Rapidement, India va soupçonner que son présumé oncle cache ses
intentions, celui-ci va exercer une réelle fascination sur la mère et la fille.
Dès le
début du film, on sent l'hommage à Hitchcock. Aux commandes, Park Chan-Wook réalise
un thriller sophistiqué, où tous les plans sont esthétisés pour nous emmener
dans une ambiance envoûtante voire oppressante.
La
relation ambiguë entre l'oncle et la mère, d'une part et l'oncle et la fille
d'autre part, devient très vite sulfureuse et teintée d'un érotisme déviant.
Je ne
suis pas un spécialiste de la technique cinématographique, mais il faut
souligner le travail d'orfèvre réalisé au niveau du montage qui est une des
clés de réussite du film.
Les
qualités plastiques en sont d'autant plus sublimées que le trio d'acteurs est
excellent.
Matthew
Goode (vu dans l’émouvant «a single man ») est énigmatique à souhait.
Nicole Kidman très hitchcokienne (on pense à la Tippi Heddren des
« Oiseaux » et de « Pas de printemps pour Marnie » ou à Kim
Novak dans « Vertigo ») trouve enfin un rôle où sa beauté glaçante
est superbement utilisée. India est jouée par une jeune comédienne inconnue,
Mia Wasikowska, tout aussi formidable et délicieusement perverse.
A noter
que le scénario de ce film a été écrit par Wentworth Miller qui n'est autre que
l'acteur principal multi tatoué de la série à succès « Prison
break ».
Un coup
de maître pour le réalisateur coréen qui signe avec « Stocker » son
premier film hollywoodien.
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