tu honoreras ta mère et ta mère... vive la Grèce !


Jo est une mère très possessive. Elle aime beaucoup ses quatre fils, un peu trop peut-être. 
Chaque été, elle essaye de réunir sa (grande) famille, fils, brus, petits-enfants, grand-mère, sur une île des Cyclades pour imposer sa loi, faire des caprices. 
Chaque été, elle fait renaître un festival qu’elle a créé qui fait la part belle à la mythologie grecque. Bien sûr, elle impose à son petit monde d’en être les acteurs.
Mais voilà, en Grèce, c’est la crise. Plus d’argent, plus de festival. Et comme si cela ne suffisait pas, plus de maison pour accueillir la famille. 
Les fils se rebellent contre la mère, rien ne se passe comme prévu et le comble, le petit fils séduit une jeune fille grecque. C’est le scandale et peut-être la fin d’une époque…

D’entrée, c’est un grand rayon de soleil qui inonde l’écran. En ces périodes de grisaille, c’est un immense bonheur de plonger au cœur des eaux turquoises de la mer Egée. L’action se déroule à Milos et aussitôt j’ai sauté comme un cabri sur mon fauteuil tellement j’ai eu de plaisir à retrouver cette magnifique île visitée il y a maintenant dix ans.

Très vite, on est pris dans cette histoire de famille un peu foldingue. Les quiproquos, incompréhensions, conflits s’enchaînent, c’est drôle d’autant que la mère et les fils sont toujours un peu « à l’ouest ». 
Nicole Garcia joue à merveille Jo, la mère abusive. Elle harcèle jusqu’à la rupture ses fils joués par Eric Caravaca, Patrick Mille et le chouchou Gaspard Uliel, tous les trois très à l’aise. 

La vraie surprise - mais en est-ce vraiment une ? - c’est de retrouver Emmanuelle Riva dans le rôle de la pétillante grand-mère. Ses interventions et ses répliques sont à tomber de rire. Un vrai retour pour cette immense comédienne, après le multi récompensé « Amour ». On se demande comment le cinéma a fait pour se passer d’elle pendant si longtemps.

Un petit film qui ne fera sans doute pas le million d’entrées mais qui donne envie d’aller faire une  sieste crapuleuse ou de bouquiner sur la terrasse, vautré au soleil sur un épais matelas blanc.
A noter également une musique originale qui n’est pas sans rappeler le credo de Mélina Mercouri :

« Mon dieu que j´aime,
« Ce port du bout du monde
« Que le soleil inonde
« De ses reflets dorés
« Mon dieu que j´aime,
« Sous les bonnets oranges
« Tous les visages d´anges
« Des enfants du Pirée.


Et que vive la Grèce !




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