Ernest et Célestine : le droit à la différence

En général, je ne suis pas friand des dessins animés. Surtout lorsqu'il s'agit de productions américaines ; bien souvent on mélange les genres et finalement on assiste à quelque chose de très racoleur et finalement pas vraiment destiné aux enfants.

Pour "Ernest et Célestine", il s'agit d'une production française, coproduite en partie par France 3 et mise en dialogues par Daniel Pennac. Une histoire très banale et totalement improbable, comme dans tous les dessins animés ; l'amitié entre un bon gros ours et une toute petite souris.

Et puis voilà, cela fonctionne. D'abord il faut souligner la qualité remarquable des pastels utilisés, c'est simple mais d'une très grande beauté. L'histoire en elle-même commence de façon un peu effrayante avec le personnage de la vieille surveillante de dortoir qui terrorise à dessein les petites souris mais les personnages deviennent très vite attachants. Evidemment, le bon gros ours, un peu voleur et trafiquant sur les bords (avec la voix de Lambert Wilson) remporte la mise. Mais aussi la petite souris délurée et pétillante est très bien brossée.

Mais le plus intéressant est d'observer comment se comporte les deux sociétés, celles des souris et des ours. Les deux héros vont braver les interdits pour vivre leur belle histoire d'amitié. Un très beau plaidoyer pour le droit à la différence avec un clin d'oeil, sans doute non voulu, au mariage pour tous.

Un bon conte de Noël , mais pas seulement, qui ravit les petits et les grands, si j'en crois les réactions dans la salle de cinéma, hier après-midi. Evidemment, les plus jeunes riaient aux éclats mais les plus "grands" semblaient conquis, tout comme moi. Ernest et Célestine, un des plus jolis films de cette fin d'année 2012.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Danish Girl

Moonlight

Des hommes