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Le mal n'existe pas

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  Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois... 12,25

Une vie

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  Prague, 1938. Alors que la ville est sur le point de tomber aux mains des nazis, un banquier londonien va tout mettre en œuvre pour sauver des centaines d’enfants promis à une mort certaine dans les camps de concentration. Au péril de sa vie, Nicholas Winton va organiser des convois vers l’Angleterre, où 669 enfants juifs trouveront refuge. Cette histoire vraie, restée méconnue pendant des décennies, est dévoilée au monde entier lorsqu’en 1988, une émission britannique invite Nicholas à témoigner. Celui-ci ne se doute pas que dans le public se trouvent les enfants – désormais adultes – qui ont survécu grâce à lui... Le sujet est à la fois terrible et incroyable, on s'attend à voir un film aussi émouvant que la Liste de Schindler et pourtant c'est une déception. La mise en scène est plate, l'émotion quasi absente malgré la musique lacrymale redondante. Le montage aller-retours dans le passé peine à nous faire véritablement entrer dans cette histoire. La faute aussi a un sc

Sidonie au Japon

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  Sidonie se rend au Japon à l’occasion de la ressortie de son best-seller. Malgré le dévouement de son éditeur japonais avec qui elle découvre les traditions du pays, elle perd peu à peu ses repères…La "rencontre" du fantôme de son mari va changer sa vie. Il faut sans doute être (un peu) amoureux du Japon et avoir un minimum de culture japonaise pour apprécier ce film. Mais si c'est votre cas, courrez le voir, c'est une merveille. Rien que pour les images somptueuses, le film mérite d'être vu. Mais c'est bien autre chose qu'un documentaire sur la sublime beauté du Japon, c'est aussi une belle histoire toute en retenue et en délicatesse, au rythme lent qui fait penser aux réalisateurs japonais comme Ozu ou Kore-eda. Isabelle Huppert est magistrale et Tsuyoshi Ihara est excellent. 95 minutes d'émotion. 17.50/20

Scandaleusement vôtre

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  Littlehampton, 1920. Lorsque Edith Swan commence à recevoir des lettres anonymes truffées d'injures, Rose Gooding, sa voisine irlandaise à l’esprit libre et au langage fleuri, est rapidement accusée des crimes. Toute la petite ville, concernée par cette affaire, s’en mêle. L'officière de police Gladys Moss, rapidement suivie par les femmes de la ville, mène alors sa propre enquête : elles soupçonnent que quelque chose cloche et que Rose pourrait ne pas être la véritable coupable, victime des mœurs abusives de son époque... 16,50

American fiction

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  Thelonious "Monk" Ellison, professeur d'anglais, écrit un roman satirique sous un pseudonyme, dans le but de dénoncer les hypocrisies de l'industrie de l'édition. 14/20

Bayard Rustin

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  Déterminé à bouleverser l'histoire des droits civiques aux États-Unis, le militant Bayard Rustin affronte racisme et homophobie en orchestrant la marche sur Washington de 1963. 13/20

La salle des profs

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  Alors qu'une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l'enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l'établissement est ébranlé par ses découvertes. Bientôt la situation va échapper à la professeur et mettre le collège à cran. Huis clos dans le style hitchcockien, ce film nous montre comment une enseignante qui a une haute idée de son métier va être engluée dans une spirale qui va lui échapper. Beaucoup de questions dérangeantes sont posées : la xénophobie, le mensonge, la manipulation.  Tout le monde ment, ou presque. Tout le monde a quelque chose à cacher.    La professeur  se retrouve seule face aux élèves, aux parents d'élèves, à ses collègues de travail, à l'institution scolaire, à la société. Le film est ponctué par une musique au rythme lancinant qui ajoute à l'angoisse de ce qui se passe ou est en train d'arriver. On est spectateur, on ne peut rien faire mais on voudrait aider Carla, c'est machiavélique ! 17,75

Les carnets de Siegfried

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  En 1914, le jeune Siegfried Sassoon, poète en devenir, est enrôlé dans l’armée britannique. De retour du front, révolté par ce qu’il a vu, il devient objecteur de conscience. Ses pamphlets pacifistes lui valent une mise au ban par sa hiérarchie, mais aussi une forme de reconnaissance artistique, lui ouvrant les portes d’une nouvelle vie mondaine. Mais dans cette société du paraître, Siegfried se perd, tiraillé entre les diktats de la conformité et ses désirs de liberté. 17,50

Boléro

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  En 1928, la danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet. Tétanisé et en panne d’inspiration, le compositeur feuillette les pages de sa vie - les échecs de ses débuts, la fracture de la Grande Guerre, l’amour impossible qu’il éprouve pour sa muse Misia Sert… Ravel va alors plonger au plus profond de lui-même pour créer son œuvre universelle, le Boléro. Le film débute par un générique assez drôle afin de faire comprendre aux spectateurs l’importance du Boléro de Ravel au niveau international. Il ne se passe pas un quart d’heure dans le monde sans que le Boléro ne soit joué ou écouté. C’est assez fascinant. Même quand on connaît bien l’œuvre du compositeur, il est intéressant de découvrir quelle a été sa vie, ses doutes, ses secrets. C’est l’ambition du film dans sa première partie. Ravel, homme pudique et renfermé, doit faire face à ses failles quand on lui confie la création de ce ballet. Passionnant de voir tout le processus de création

La passion de Dodin Bouffant

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Eugénie, cuisinière hors pair, est depuis 20 ans au service du célèbre gastronome Dodin. Au fil du temps, de la pratique de la gastronomie et de l'admiration réciproque est née une relation amoureuse. De cette union naissent des plats tous plus savoureux et délicats les uns que les autres qui vont jusqu’à émerveiller les plus grands de ce monde. Séance de rattrapage pour ce film que j’avais raté lors de sa sortie. Suite aux polémiques concernant sa désignation pour représenter la France aux Oscar (alors qu’Anatomie d’une chute était le favori), j’avais des doutes sur la qualité du film. Dès les premières minutes, on est envoûté par le parti pris du réalisateur : nous montrer les gestes, la délicatesse des mains, la lente réalisation des mets tous plus délicieux les uns que les autres (on a l’impression de sentir les odeurs). Eugénie, Dodin et la servante circulent dans la grande cuisine du château comme s’ils dansaient un ballet qu’eux seuls connaissent la chorégraphie.

Madame de Sévigné

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  Madame de Sévigné veut que sa fille Françoise devienne une femme brillante et libre, à l’image d’elle-même. Mais plus elle va intriguer et essayer d’intervenir dans la relation du couple que Françoise forme avec le comte de Provence, plus elle se va se heurter à la résistance de sa fille. Commence alors une relation tumultueuse qui va aboutir à une œuvre célèbre de la littérature. On a du mal à s’intéresser aux échanges épistolaires entre les deux femmes, tellement les dialogues sont ampoulés et les situations manquent de naturel. Les allées et venues de Mme de Sévigné dans sa calèche nous donne vraiment mal au coeur et finisse par nous endormir tellement le récit traîne en longueur. Karin Viard est aussi à l’aise dans son rôle que dans le corset de la robe verte qu’elle porte pendant tout le film. Ana Girardot minaude plus qu’elle ne joue. Seule Noémie Lvovsky tire son épingle du jeu en interprétant une superbe Mme de La Fayette, sortie tout juste d’un tableau de Vélasquez.